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Jeunesse – Amour – Février

Curieuse trilogie (Jeunesse – Amour – Février),  que cette association fortement présente à l’esprit du commun des mortels depuis quelques années maintenant. Toute aussi curieuse le caractère « à point nommé » du problème

sexuel s’il était revisité tout de suite, dans le cadre d’une contribution à ce périodique qui connaîtra sa « haute saison le mois prochain ». Suivez mon regard…

Pourquoi faut-il que tout soit « problème » dans nos existences ? Nous avons fait de Dieu, de l’amour, des rapports humains, de l’existence entière, un problème ; et même des besoins sexuels un problème aussi. Comment transformons-nous tout ce que nous touchons en un problème, en une souffrance ? En réalité, pourquoi souffrons-nous ? Pourquoi acceptons-nous de vivre avec des problèmes ?

La question sexuelle est certainement une question que nous pouvons nous poser, particulièrement si nous observons ses diverses configurations dans la vie des êtres humains de nos jours ; mais il y a la question préalable : Pourquoi faisons-nous de la vie un problème ? Travailler, Gagner de l’argent, Satisfaire des besoins vitaux et charnels, Penser, Sentir, Vivre enfin, tout est devenu problème ; voire l’expression désormais consacrée et pourtant hautement révélatrice : « La vie c’est la bastonnade ». Pourquoi ?

En réalité, nous « pensons » toujours à partir d’un centre vers la périphérie ; seulement, cette périphérie est le centre pour la plupart des êtres humains. Dès lors, tout ce qu’ils touchent devient superficiel. Par contre, la vie n’est pas superficielle et nécessite d’être vécue complètement, profondément, totalement. Parce que nous ne vivons que superficiellement, nous ne connaissons de nous-mêmes que nos réactions superficielles. Tout ce que nous faisons, hormis de rares exceptions, nous le faisons à fleur de conscience, ce qui doit inévitablement créer des problèmes et pourtant nous nous contentons de vivre en surface, chargés de tous nos problèmes de surface. Ces problèmes et complications n’existent que là, dans la périphérie de nous-mêmes, car c’est là que se trouve le « Moi ». La périphérie c’est le « Moi », le domaine de l’esprit/mental (tout ce qui n’est pas corps). L’esprit/mental est extrêmement superficiel et nous avons passé des générations à le cultiver, à le rendre de plus en plus habile, subtil, rusé et par conséquent faux. Tout cela est évident dans nos activités quotidiennes. Il est dans la nature même de l’esprit/mental d’être perverti, déformé, incapable de voir un fait en face tel qu’il se manifeste ; et c’est cela qui crée le problème, la souffrance, la misère, la confusion, le chaos, l’ignorance. C’est l’esprit/mental qui constitue le problème lui-même.

Quel est-il en définitive le problème sexuel ? Est-ce l’acte sexuel ou est-ce une pensée se rapportant à l’acte ?

De toute évidence, ce n’est pas l’acte lui-même, lequel n’est pas un problème pour nous, pas plus que manger, dormir, se vêtir, se loger, se soigner ; mais si nous « pensons » à l’acte sexuel toute la journée, cela devient un problème pour nous. C’est le fait d’y « pense r » qui constitue le problème. Et pourquoi y « pensons-nous » ? Pourquoi construisons-nous tout un monde pour entretenir cette « pensée » avec nos cinémas, nos périodiques, nos feuilletons, nos récits, nos mode féminines ? Pourquoi notre esprit/mental est-il si actif dans cette voie, pourquoi pense-t-il autant à nos besoins sexuels ?

À y regarder de près, l’acte sexuel est la dernière « évasion », c’est la voie vers le complet oubli du « Moi ». Il offre quelques moments d’absence et il n’y a pas d’autre façon de s’oublier immédiatement accessible aux humains ; car par ailleurs, tout ce que nous faisons dans la vie ne peut qu’amplifier, renforcer le « Moi ». Nos affaires, nos religions organisées, nos dieux, nos chefs, nos théories politiques et économiques, nos évasions, nos activités sociales, nos adhésions à des partis, tout ce que nous faisons renforce le « Moi ». Et comme il n’y a qu’un acte duquel le « Moi » est totalement absent, il devient un problème car nous nous accrochons à cette voie de l’ultime évasion. Les quelques instant de complet oubli du « Moi » que l’acte sexuel offre sont les seuls où nous soyons heureux. Tout le reste, tout ce à quoi nous touchons devient cauchemar, source de souffrances et d’angoisses. Alors nous nous accrochons à l’unique possibilité d’oubli du « Moi » que nous appelons bonheur.  Mais sitôt que nous nous y accrochons, cette voie devient un cauchemar elle aussi, car nous voulons nous en libérer, nous ne voulons pas être des esclaves, nous avons peur de nous laisser aller à elle.

Alors nous inventons la chasteté, le célibat, en refoulant, en niant, en méditant, en faisant toutes sortes de dévotions, ces opérations étant entreprises par l’esprit/mental afin de débrayer de la réalité. Ou alors nous inventons un cadre juridique supposé nous garantir la possession des personnes tel que le mariage comme légalisation de la possession ; tel que l’union libre et toutes les autres configurations relatives à l’acte sexuel.

Cela encore continue à mettre l’accent sur le « Moi » essayant de « devenir quelque chose », et incapable de s’en tenir à « Ce qui Est » ; et nous revoilà pris dans la ronde de la « bastonnade », du tracas, des efforts, de la jalousie, des conflits, des souffrances.

La question sexuelle devient un problème extraordinairement difficile et complexe tant que nous n’avons pas compris l’esprit/mental qui « pense » à ce problème. Le problème sexuel ne peut être résolu que lorsque nous comprenons tout le processus et la structure du « Moi » et du « Mien » essentiellement fondée sur la peur : Mon argent, Ma femme, Ma propriété, Mon enfant, Ma voiture, Mon mariage, Mon succès, Mon église, Ma réussite, Mon dieu…

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